Équilibre alimentaire et shiatsu
Le shiatsu favorise le renforcement et le maintien de l’équilibre et de la vitalité de notre être, accordant une large place à l’équilibrage alimentaire. La qualité du choix, de la cuisson, de la digestion des aliments dont les nutriments nourrissent nos organes et notre énergie globale sont les facteurs essentiels de la santé du ventre.
La circulation correcte des liquides nutritifs, devant être intégrés et des liquides usagés devant être éliminés, peut être restaurée, améliorée et renforcée par la pression soutenue de points bien spécifiques.
Cependant la pérennité de ces bienfaits n’est assurée que par la modification spécifique et parfois radicale des habitudes alimentaires.
Manger est indispensable à l’entretien de notre vie et notre santé dépend de ce que nous mangeons, de la façon dont notre système digestif sait en tirer profit.
Laissons la parole au Docteur J. Seignalet :
« Il est bien établi que les divers constituants de notre corps se renouvellent progressivement au fil des ans et que les substances nécessaires à ce renouvellement sont puisées dans notre nourriture. D’autre part, nos cellules tirent l’énergie indispensable à leur fonctionnement de l’alimentation. Encore faut-il que celle-ci ne génère pas trop de déchets entravant le déroulement normal du métabolisme. La vision quantitative de la nourriture doit être replacée par une vision qualitative. » L’alimentation ou la troisième médecine
Une alimentation fondée sur la qualité spécifique et la diversité des mets est le gage d’un système digestif équilibré et fort, permettant de recevoir tous les éléments nutritifs nécessaires.
Dans une approche énergétique, notre ventre doit être fort pour nous permettre de conserver notre équilibre en toutes occasions. On peut remarquer que le mot estomac est synonyme dans le langage populaire de courage et de force, « il manque d’estomac » dit on pour désigner une personne pusillanime ou trop indécise.
De fait, il y a dans la pratique du shiatsu, un élément fondamental pour le praticien comme pour le patient, le hara. Anatomiquement le hara est notre abdomen et représente le centre de l’énergie et de l’activité, c’est également notre centre de gravité. Son point central se situe environ à cinq centimètre au-dessous du nombril.
On trouve au niveau du hara une concentration de nerfs aussi importante que la concentration de nerfs se trouvant à la base du cerveau, ce qui amène à parler souvent du ventre comme notre deuxième cerveau.
Le bas ventre constitue une sorte de «marmite» réceptacle ou chaudron dans lequel l’énergie vitale se cultive. C’est dans un chaudron que l’on cuit les aliments pour se nourrir et c’est aussi dans un chaudron que se prépare la transmutation alchimique de l’or.
Cette zone est d’ailleurs appelée en acupuncture «le champ de l’élixir» ou «champ de cinabre».
Le ventre rond que l’on voit fréquemment dans les statues des Bouddhas peut étonner et sembler contradictoire avec un idéal de renoncement et de simplicité de vie. Mais il s’agit ici de la valorisation du lieu puissant des énergies du ventre et de la base de l’être, comme l’illustre cette photo.
Le hara joue également un rôle fondamental dans les arts énergétiques martiaux pour développer le Qi, la force de perfection dans l’art du combat, dans la pensée japonaise, la vitalité se trouve dans le hara. Un hara fort permet de donner un shiatsu puissant et adapté en renforçant l’énergie subtile de ce lieu, ce que les taoïstes nomment l’énergie ancestrale, Yuan qi.
Cette force est la fondation de l’être humain tant sur le plan physique qu’au niveau de sa structure mentale, elle détermine la longévité d’un être humain. Nous devons la conserver et l’entretenir au mieux en veillant à apporter à notre corps tout ce dont il a besoin.
On comprend maintenant mieux les raisons pour lesquelles selon cette approche énergétique, le ventre doit donc être fort, résistant solide, capable de transmuter efficacement les aliments pour apporter au corps les nutriments dont il a besoin pour sa vie santé et son développement.
Pour développer cette approche d’une alimentation préventive voire curative, trois aspects du fonctionnement de notre système digestif doivent être compris et respectés :
- Bien digérer
- Bien assimiler
- Bien éliminer
Chacun de ces aspects fera l’objet d’un article spécifique que vous pourrez retrouver dans la catégorie « Équilibre alimentaire ».
Bonne lecture.